Le jeudi 3 septembre, le Premier Ministre Jean Castex a présenté le plan France Relance de 100 milliards d’euros. 30 sont dédiés au secteur de la transition écologique dont 6,7 milliards d’euros à la rénovation énergétique :
- 4 milliards d’euros pour la rénovation des bâtiments,
- 500 millions d’euros pour les logements sociaux,
- 200 millions d’euros d’aides aux TPE/PME pour rénover leurs locaux,
- 2 milliards d’euros directement affectés à l’élargissement de MaPrimeRenov.
L’objectif du volet « Rénovation Energétique » est donc d’amplifier l’efficacité des aides à la rénovation énergétique des bâtiments privés.
La mesure phare de ce plan de relance est MaPrimeRenov. Cette aide initialement à destination des propriétaires occupants modestes et très modestes, pourra toucher tous les français dès le 1er janvier 2021. Autre nouveauté, MaPrimeRenov sera ouverte à l’ensemble des copropriétaires et aux propriétaires bailleurs.
Sont également prévus un bonus « sortie de passoire », un encouragement aux rénovations les plus ambitieuses et globales et un accompagnement des ménages avec la création d’un forfait « assistance à maîtrise d’ouvrage ».
Il est à craindre que les ménages modestes et très modestes ne soient plus les premiers bénéficiaires de cette relance. Ce sera 1 milliard d’euros qui sera injecté chaque année au déploiement de ce dispositif. A ce sujet, le collectif Renovons s’est exprimé dans son dernier communiqué de presse :
« Si dans le même temps on rapporte cette augmentation à l’élargissement du nombre de bénéficiaires de MaPrimeRénov’ (à partir de 2021 MaPrimeRénov inclut les déciles 9 et 10 de revenus, les propriétaires bailleurs et les syndicats de copropriété), on voit mal comment aller vers une réduction du reste à charge pour les ménages les plus modestes. Il faudra donc se partager la somme entre plus de personnes éligibles. »
Les modalités publiques doivent être précisées d’ici le 1er octobre. Gageons qu’elles soient prioritaires pour les ménages précaires.